« Pelerinaj » le dernier album d’Erol Josué, sorti le 28 mai 2021, vient d’être classé en 7ème position des plus beaux albums au monde dans le Word Music Chart Europe.
En début de semaine, le chanteur, danseur, prêtre vodou, anthropologue et professeur d’université, Erol Josué a partagé sur Facebook une nouvelle faisant honneur à son art d’une part mais d’autre part, à tout le peuple haïtien. Son dernier album, « Pelerinaj » sorti le 28 mai 2021, occupe la septième 7ème parmi les plus beaux albums au monde dans le Word Music Chart Europe 2022.
L’actuel directeur du Bureau National d’Ethnologie a invité le public à célébrer cette nouvelle qui, selon lui, permettra, entre autres, de démystifier le vodou aux yeux du monde. On peut lire sur sa page Facebook : « Bat bravo pou li » ou encore « Atis la rantre ak vodou a nan tout salon ».
Contacté par Loop, le chanteur en a profité pour nous parler de son album, mais aussi de ce que ce classement signifie pour lui et pour la culture haïtienne. Mais d’abord l’album. Josué nous confie que l’œuvre en question est un parcours de vie.
« C’est plus qu’un album de musique, c’est l’histoire, une bande sonore qui raconte l’histoire contemporaine de façon contemporaine », a-t-il dit, ajoutant que son disque traite de sujets haïtiens. C’est aussi, souligne-t-il, un collectage de sons et de textes qui viennent du vodou haïtien.
« J’ai travaillé avec des musiciens contemporains de divers horizons dans le monde, mais à la base c’est vodou, je parle de société, d’environnement et du droit à la différence », nous a-t-il fait savoir.
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En ce qui concerne ce classement et ce qu’il signifie pour lui, le chanteur s’en dit heureux et surtout fier. « Ce classement signifie beaucoup pour moi. Lorsqu’on fait de la musique et qu’on reçoit de telle reconnaissance, ça t’aide encore, ça te donne l’énergie pour pouvoir continuer. »
Josué nous confie au passage qu’il a passé 10 ans à travailler sur cet album dont la sortie a été bloquée par le « Peyi lòk » ainsi que la Covid19. Maintenant qu’il est sorti, l’opus semble bien parti pour laisser sa trace.
L’anthropologue se réjouit de continuer à promouvoir le vodou au-delà des frontières haïtiennes. Il croit que cette distinction signifie que le monde écoute ce que Ayiti a à dire et à offrir: « Comme on dit en Créole ‘’ Nou rive sou yo ’’ ».